lundi 15 décembre 2008


La peur de la mort. La peur de la fin. La peur du drame. La peur du manque. La peur du vide. La peur de la séparation. Ce sentiment diffus commençait à s’insinuer dans leur esprit. Eux qui l’avaient méprisé jusqu’ici, par ignorance autant que par fierté et par défis, devaient maintenant compter avec lui.

La peur les tenait, mais personne n’en parlait ouvertement. La peur était taboue, mais elle avait étendu son empreinte. Personne n’osait se l’avouer, encore moins l’accepter, car l’accepter, c’était douter, trembler et c’était perdre. Cette peur s’était manifestée dès la fuite. Maintenant elle se traduisait par l’inquiétude pour l’autre. Ils avaient tout partagé jusque là, ils partageaient désormais l’appréhension. Ils en étaient tous conscients, mais l’avouer c’était s’affaiblir et donner raison aux flics. Et ça, personne ne le voulait. Le goût de l’échec, le goût de la défaite, le goût du désespoir imprégnait petit à petit chacun d’entre eux. Ils ne voulaient pas se rendre à l’évidence. S’arrêter, c’était perdre, reculer c’était se rendre, continuer c’était mourir.

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